Fin février 2001, Amiens
Si l’amour existe alors il n’est pas là
Si la vie est, c’est que je ne la voie pas.
Pâle reflet d’une existence banale
Pas d’intérêt, rien à voir dans les anales
Si je suis morne, pardonnez-moi
Si je suis glauque, secouez-moi
Réveillez-moi de ce cauchemar
Et montrez-moi la beauté
Peut-être verrai-je le canard
Se transformer puis s’envoler
La grenouille est devenue homme
Mais elle a oublié son premier baiser
A croqué d’autres pommes
Et m’a laissée tomber
Si tu me parles, si je t’entends
Peut-être que l’espoir peut vivre
Laisse-moi m’ouvrir, attends !
Sois mon amant et voies-moi rire !
L’extase n’est pas, ni le plaisir
Seul le désespoir a cet éclat
Tu n’es rien et je suis pire
Mais si tu fais le premier pas
Et me permets de suivre
Tu me verras peut-être vivre – sourire – aimer – mourir.