Sauver le climat… sans menacer la biodiversité

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Ils sont bien trop rares les articles qui parlent du côté global de la catastrophe environnementale en cours… et malheureusement peu suivis d’effets ni même d’une réelle prise en compte. Dans cet article datant de décembre 2019, que vous pouvez trouver dans son intégralité ici, on ne parle que de la bioversité, mais aussi de l’effondrement des ressources et on propose des pistes.

Au sommaire :

– Énergies renouvelables et impact sur les habitats

– Des énergies gourmandes en matières premières

– Les risques majeurs de la biomasse énergie à grande échelle

– Optimiser les rendements grâce à la biodiversité

– Privilégier des scénarios « faible demande »

– Transition écologique véritable et modes de vie

 

Rapports du GIEC, marches pour le climat, mobilisation des jeunes, recours contre l’État, le changement climatique est devenu le symbole de l’urgence environnementale au point d’être identifié à celle-ci. La menace majeure qu’il représente ne doit pourtant pas faire oublier les autres aspects de la crise environnementale globale. Comme l’affirmait récemment Robert Watson, le président de l’IPBES (équivalent du GIEC pour la biodiversité), « notre destruction de la biodiversité et des services écosystémiques a atteint des niveaux qui menacent notre bien-être au moins autant que les changements climatiques ». Les risques pesant sur la biodiversité sont tout aussi majeurs, avec des rythmes d’extinction d’espèces extrêmement élevés et massifs (25 % des espèces en sont menacés). Au-delà des conséquences éthiques et patrimoniales, des services écosystémiques fondamentaux sont directement en danger : la pollinisation animale, notamment, dont dépendent 75 % des cultures. Plus fondamentalement, c’est la stabilité des réseaux complexes interconnectés dont font partie les sociétés humaines qui est en jeu. C’est donc une transition écologique véritable et non une seule transition énergétique visant uniquement la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que nous devons opérer. Pourtant, les scénarios actuels tiennent insuffisamment compte des questions de biodiversité. À l’inverse, les solutions qu’ils envisagent impliquent souvent des pressions supplémentaires sur les écosystèmes. Une réponse plus systémique est donc indispensable, et elle implique probablement des modes de vie bien moins gourmands en énergie et en ressources.

theconversation.com, Décembre 2019