Textes & Poésies

 

Je me languis de toi

2015, Fontenilles

Je me languis de toi, 

Me languis de ta langue 

De tes doigts de velours 

De tes yeux de braises vertes 

De ta douce peau de soie

De ta voix chaleureuse 

De tes paroles exquises 

Et tes caresses subtiles,

De ton âme exhalée

Et ton coeur assombri 

Par des lumières noircies  

De tes baisers cachés 

De tes mains baladeuses 

Sur mes seins qui t’attendent… 

De ta musique rythmée

Et ton aura fumée

De tes mystères secrets 

De tes mensonges heureux  

Plein de mots délicieux

Dont le fond est sincère 

Ton amour que j’invente 

Dont je rêve des années 

Et encore bien longtemps… 

Toutes mes nuits ennuyeuses 

Remplies de ta pensée :

Je rêve de mille petits bisous partout coquins câlins

De m’étouffer dans un tas d’oreillers

Que toi seul puisses m’entendre crier 

De tes gestes acérés répétés 

Et variés dans nos soirées volées…

 

Et j’ai oublié de parler de ton sourire et de tes rires 

Qui me laissent des étoiles dans le coeur 

 

Et des chatouillis à l’intérieur…

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Putain de vol

Fin 2015, Paris

Tu m’as pris une partie de ma vie 

Tu m’as fait oublier mes données 

J’en avais bien auxquelles je tenais 

Des mots ou des pensées des secrets 

Des que je ne vais plus retrouver 

Des images qui se sont effacées 

Et que je n’pourrai plus retrouver 

Des sentiments que j’ai oubliés 

Et que je voulais me rappeler 

Maintenant comment est-ce que je fais ?

Il ne reste plus que le papier 

Parce que mon cœur tu me l’as volé !

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Dans cette maison

Début 2016, Fontenilles

Dans cette maison, il est interdit :

– De s’angoisser

– De s’engueuler 

– De s’inquiéter 

– De déprimer

– De s’ennuyer

C’est la maison du Bonheur, 

Et je souhaite qu’à chaque heure 

Chacun y oublie les heurts

Qu’il n’y ait aucun malheur 

Et seulement de Joie des pleurs… 

Je veux qu’on y trouve la Paix 

Et toute la sérénité 

Que l’on peut en espérer 

Tout au long de la journée 

Du matin jusqu’au coucher. 

Des nuits pleines de doux rêves 

Des notes qui s’enchaînent sans trêve…

De la moue qu’on fasse la grève !

Qu’on y échange que sourires,

Blagues et éclats de rire 

Et s’il faut un peu du pire 

Je propose d’y vieillir…

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Trop con

Février 2017, Bondigoux

Quand on est con, on est con 

À pas écouter, à pas regarder 

Si t’as raison, t’as raison 

À tout mieux comprendre, à plus rien apprendre 

Les autres sont cons, ils sont cons 

À toujours mentir, pas savoir quoi dire 

Je veux plus rien voir, plus entendre 

Ça fait trop mal, c’est trop banal… 

Si je t’écoute, je comprends 

 

Et ça c’est trop bon, ça me rend bon…

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Tourne

Mai 2001, Amiens

Tourne, Tourne, Tourne

Il y a d’la joie, la vie est belle

Tant qu’on a la chance de voir un morceau d’ciel.

Moi j’m’en fais pas pour l’avenir,

Tout ça est passé quand j’ai voulu mourir.

Maintenant j’sais où était l’erreur :

C’est pas derrière moi que j’dois chercher l’bonheur.

Tant que je vis, cela m’suffit,

Peu importe où et encore moins avec qui.

Tourne Tourne Tourne

Jusqu’à trouver le bon chemin.

Si tu m’demandes, j’veux bien te donner la main,

Que t’entendes mon cœur résonner.

Mais ne t’avise pas d’vouloir m’emprisonner,

Si tu n’veux pas m’perdre pour toujours.

Surtout n’essaie pas d’me faire croire à l’Amour !

La vie se suffit à elle-même

Pas b’soin d’la compliquer en m’disant qu’tu m’aimes !

Tourne ! Tourne ! Tourne !

Oublie tes soucis, profite de ta journée

Mets tes espadrilles, viens fumer au Foyer !

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La nature est morte, desséchée

Mai 2001, Amiens

La nature est morte, desséchée

J’ai envie de boire de tout oublier

On me dit d’être forte, de mieux résister

Mais j’en ai marre de me faire écraser

Sois beau, sois grand, tais-toi quand tu souffres

Sinon ils te pousseront dans le gouffre.

A quoi bon ? quand je pleure la Terre tremble

Mais si je souris je nous voie ensemble

Frères de sang qui nous entretuons

Allons plutôt boire à la santé du Monde.

Faut pas s’étonner du nombre de bars

Dans cette belle ville où tout semble si noir

Seuls endroits de joie, de rencontres abstraites

Viens avec moi, oui, qu’on s’y mette la tête !

Ça vous choque ? Et alors !

Venez donc découvrir les merveilles et l’or

Qui coulent par excès dans nos verres

Et leurs amitiés éternelles…

Mais même si demain je me réveille seule

Je veux croire encore qu’en voyant ma gueule

Tu te souviendras que tu m’as sauvée

Ce jour où tu m’as prise dans tes bras

Rallumant mon âme morte et desséchée

Par tes baisers, jurant que tu serais là.

Quoi qu’il en coûte, crois-moi, je t’attendrai

Mais je te préviens, ne tarde pas trop :

Au dixième verre je serai vraiment bourrée.

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Mes nuits sont longues et froides

Fin février 2001, Amiens

Mes nuits sont longues et froides

Et mes journées humides et grises

Te reverrai-je un jour ?

M’appelleras-tu quand tu seras trop seul ?

Me réchaufferas-tu quand je serai glacée ?

L’espoir n’existe plus, il s’est envolé

Quand les nuages ont volé le soleil

Je suis loin, tu es libre

Mais je ne peux cesser de me rappeler

Quand nous étions ensemble

Quand je t’appartenais

J’étais ta chose et toi mon ange

Tous les soirs tu me sauvais

De l’ennui mortel, moi la damnée

Tous les matins tu me ranimais

Et me faisais voler

Que le temps s’arrête

Et la vie finisse

Si je ne dois plus te voir, t’entendre ni te toucher

Puisqu’une autre t’appartient désormais,

Je comprends le goût de la jalousie

Que l’amertume m’étouffe

Me broie et qu’on en parle plus

Puisque tout est parti, quand tu te couches,

Pense à moi, un peu, et puis oublie !

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Je me noie

Fin février 2001, Amiens

Je me noie.

Dans le noir je coule,

Dans la nuit je meurs.

Si seule, ma peau brûle,

Tes mains me manquent.

J’étais niaise de croire que tu penserais encore à moi.

Remplacée, oubliée, je n’existe plus :

Ombre dans l’ombre,

Fantôme, juste un amas d’atomes.

Dans le soleil je me noie,

Dans la nuit je brûle.

J’ai tant voulu, j’ai tout perdu.

Tu n’avais rien promis.

Nuit après nuit

J’ai cru te posséder

Je n’avais que ton corps.

Mon âme seule voulait te parler

Sans vie sans voix

Sans vue sans but

Elle est morte

Crashée sur un mur de glace.

Dans la nuit je me noie et le soleil me brûle.

Qu’il fasse fondre la glace

Et si l’eau qui coule au fond du ravin

Ne veut pas de moi maintenant

Je me réveillerai dans ton lit,

Dans les rêves je te hanterai.

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Si l’amour existe alors il n’est pas là

Fin février 2001, Amiens

Si l’amour existe alors il n’est pas là

Si la vie est, c’est que je ne la voie pas.

Pâle reflet d’une existence banale

Pas d’intérêt, rien à voir dans les anales

Si je suis morne, pardonnez-moi

Si je suis glauque, secouez-moi

Réveillez-moi de ce cauchemar

Et montrez-moi la beauté

Peut-être verrai-je le canard

Se transformer puis s’envoler

La grenouille est devenue homme

Mais elle a oublié son premier baiser

A croqué d’autres pommes

Et m’a laissée tomber

Si tu me parles, si je t’entends

Peut-être que l’espoir peut vivre

Laisse-moi m’ouvrir, attends !

Sois mon amant et voies-moi rire !

L’extase n’est pas, ni le plaisir

Seul le désespoir a cet éclat

Tu n’es rien et je suis pire

Mais si tu fais le premier pas

Et me permets de suivre

Tu me verras peut-être vivre – sourire – aimer – mourir.

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